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La santé mentale : un enjeu de société qui peut être aussi un enjeu financier - SFL - DSFRI

La santé mentale : un enjeu de société qui peut être aussi un enjeu financier

En ce mois d’octobre où l’on souligne la Journée mondiale de la santé mentale, voici quelques renseignements utiles sur les conséquences financières que peuvent avoir les problèmes de santé mentale – et des outils pour vous protéger de celles-ci.

25 octobre 2022

Les chiffres sont frappants : on estime qu’une personne sur cinq, au Canada, sera atteinte d’une maladie mentale au cours de sa vie et que 8 % des Canadiens feront une dépression grave.

Cet enjeu de santé pourrait aussi créer des enjeux financiers, puisqu’une personne souffrant de maladie mentale peut voir son jugement altéré et être amenée à prendre des décisions qui vont à l’encontre de ses intérêts. Cette personne peut aussi devenir plus vulnérable devant différentes formes d’exploitation financière.

Tableau constitué de pictogrammes illustrant les six principales formes d’exploitation financière envers les personnes vulnérables: le chantage affectif, l’arnaque amoureuse, l’usage abusif d’une procuration, l’utilisation inappropriée d’une carte de paiement, la signature sous pression et le vol de biens ou d’argent

Une mesure pour protéger les personnes vulnérables : la « personne de confiance »

C’est pourquoi il faut souligner l’entrée en vigueur, cette année, d’un nouveau règlement des Autorités canadiennes en valeurs mobilières. Celui-ci prévoit qu’un conseiller doit désormais s’efforcer d’obtenir de chacun de ses clients le nom et les coordonnées d’une personne de confiance (PDC), et son consentement écrit pour communiquer avec cette personne dans certaines circonstances.

Par exemple, si votre conseiller développait des doutes sur votre capacité à prendre des décisions financières ou, pire, soupçonnait que vous pourriez être victime d’exploitation financière, il pourrait entrer en contact avec cette personne. Il pourrait aussi le faire s’il rencontrait des difficultés inhabituelles pour vous joindre ou s’il avait besoin de confirmer les noms des personnes que vous avez autorisées à agir en votre nom.

Votre personne de confiance n’a d’autre pouvoir que d’aider votre conseiller à clarifier une situation, à obtenir certaines informations et à vous apporter de l’aide. Elle ne peut en aucune circonstance prendre des décisions pour vous ou faire des transactions en votre nom.

Ce règlement sur les personnes de confiance doit aussi être vu dans le contexte du vieillissement de la population. Certaines personnes âgées, en effet, subissent des pertes de facultés qui peuvent notamment les exposer à des pratiques frauduleuses, manipulatrices ou trompeuses. On estime même que l’exploitation financière représenterait quelque 12 % des cas de maltraitance envers les personnes aînées.

Si vous n’avez pas encore désigné une ou des PDC, votre conseiller abordera le sujet lors de la prochaine mise à jour de votre dossier. Si vous voulez le faire plus tôt, n’hésitez pas à le contacter.

Se protéger soi-même : l’assurance invalidité

Outre leur effet sur le jugement et la capacité de décision, les maladies mentales peuvent également se traduire par une incapacité de travailler et créer une situation où la personne verra son niveau de vie et celui de sa famille sérieusement compromis. En fait, les troubles mentaux seraient la principale cause d’invalidité au pays.

Même si un diagnostic touchant la santé mentale est parfois plus difficile à poser que pour des incapacités physiques, certaines solutions d’assurance invalidité pourraient permettre de dégager une source de revenus durant cette période. Elles pourraient aussi prévoir des services préventifs et du conseil personnalisé. Parmi les conditions de santé qui pourraient donner droit à des prestations, on retrouve les troubles post-traumatiques, le trouble de l’anxiété généralisée et d’autres troubles sérieux venant toucher la capacité de travailler ou d’interagir en société.

L’assurance invalidité est parfois offerte par l’employeur, mais souvent souscrite directement par la personne, en particulier si elle souhaite avoir plus de souplesse et d’options. Par exemple, les assurances invalidité prévoient généralement une période de 30 à 120 jours avant le début du versement des prestations. Une personne pourrait choisir de moduler sa couverture pour s’assurer de recevoir des prestations plus ou moins tôt, selon ses besoins prévisibles, et faire ajuster ses primes en conséquence.

N’hésitez donc pas à vous en enquérir auprès de votre conseiller pour connaître toutes vos options.

Les sources suivantes ont été utilisées dans la rédaction de cet article. 
Get smarter about money, « Your Trusted Contact Person and Why They Matter » ; « Disability insurance basics » ; « Choosing disability insurance ». 
McMillan, « Protection des personnes vulnérables : les ACVM bouclent la boucle ». 
Pour me protéger, « Une ère nouvelle s’ouvre pour les maladies mentales ». 
Warnett Hallen, « Does Long-Term Disability Cover Mental Health Claims? ».