Retour au haut de la page

Nous avons sélectionné Québec pour vous. Ce n’est pas le bon lieu? Vous pouvez le changer à tout moment.

Nouvelle année, nouvelle vie? - SFL - DSFRI

Nouvelle année, nouvelle vie?

Si vous nourrissez de grands projets de changements pour 2023, voici cinq outils financiers qui pourraient vous aider à les réaliser.

22 décembre 2022

Le début d’une nouvelle année coïncide souvent avec l’envie de procéder à des changements importants, de faire place au nouveau, voire de passer à un nouveau chapitre. Savez-vous que des outils sont disponibles pour vous aider à le faire? Bref survol. 

 

Reprendre le contrôle 

Après l’année 2022 que nous venons de connaître, nombreuses sont les personnes qui ont le sentiment que leurs finances personnelles échappent graduellement à leur contrôle. Selon un récent sondage Nanos, pas moins de 46,9 % des Canadiens estimeraient que leurs finances sont en moins bon état que l’année dernière. Heureusement, il existe un outil tout désigné pour maîtriser à nouveau la situation : votre plan financier. Un tel plan peut vous aider à inscrire votre situation financière dans une perspective plus large et à long terme. Si vous n’avez pas encore de plan financier, le début de 2023 pourrait donc être un moment idéal pour en discuter avec votre conseiller et vous donner une nouvelle vision de votre avenir financier.  

Dans le contexte actuel des marchés financiers, un plan pourrait être particulièrement utile, par exemple, si votre grand projet de l’année est de prendre votre retraite, partielle ou complète : vous pourriez dès lors disposer d’une stratégie de décaissement adaptée à la situation particulière que nous vivons. Par ailleurs, même si la retraite demeure un lointain projet, votre plan pourrait aussi vous donner un portrait d’ensemble qui vous permettra de voir l’avenir sous un autre œil. 

Bref, que vous ayez déjà ou non un plan, le moment est peut-être approprié pour en (re)parler à votre conseiller. 

 

Retourner aux études pour changer d’emploi 

Les statistiques compilées par le réseau LinkedIn montrent qu’en moyenne, un employé changerait désormais d’employeur jusqu’à quatre fois au cours des dix premières années de sa carrière. Et sur l’ensemble de son parcours professionnel, selon la firme Randstad, il pourrait même changer d’emploi pas moins de dix fois. Si vous envisagez de faire un grand saut et que cela implique d’acquérir de nouvelles connaissances ou de nouvelles compétences, renseignez-vous sur un programme parfois méconnu : le régime enregistré d’encouragement à l’éducation permanente (REEP). 

Un REEP vous permet de retirer des fonds de votre régime enregistré d’épargne-retraite (REER) pour vous aider, vous, votre conjoint ou tous les deux, à effectuer un retour à des études à temps complet dans un programme admissible. Vous pouvez retirer de votre REER jusqu’à 10 000 $ par année et jusqu’à 20 000 $ au total, sans retenue d’impôt et sans pénalité. Par la suite, vous devrez rembourser graduellement votre REER sur une période maximale de 10 ans qui débutera au plus tard la cinquième année suivant votre premier retrait. Le diagramme suivant illustre sommairement cette dynamique, pour une personne qui retirerait de son REER le maximum auquel elle a droit dès les deux prochaines années. 

Graphique à colonnes représentant la situation d’une personne qui retirerait de son REER le maximum auquel elle a droit dès les deux prochaines années pour constituer son REEP. En 2023, elle retirerait 10 000 $ de son REER pour les transférer à son nouveau REEP. Elle ferait de même en 2024, de telle sorte que le solde de son REEP serait de 20 000 $ en 2024. Le diagramme montre qu’il demeurerait à ce niveau jusqu’en 2028, année à laquelle la personne devrait commencer à rembourser son REER, à raison d’au moins 10 % par année, sur un maximum de 10 ans.

 

À noter que de nombreuses conditions entourent ce programme. Votre conseiller pourra vous fournir tous les détails et vous aider à créer votre propre REEP. 

 

Acheter une première maison : plusieurs outils à votre disposition 

Le refroidissement du marché immobilier vous semble une opportunité pour envisager l’achat de votre première résidence en 2023? Vous pouvez vous tourner dans ce cas vers deux outils. Le premier est le régime d’accession à la propriété (RAP), alors que le second est l’Incitatif à l’achat d’une première propriété (IAPP). 

  • Le RAP fonctionne un peu de la même façon que le REEP décrit ci-dessus. Il vous permet de retirer de votre REER, sans retenue d’impôt et sans pénalité, une somme pouvant aller jusqu’à 35 000 $ pour vous aider à constituer votre mise de fonds. Comme votre conjoint peut faire de même, c’est jusqu’à 70 000 $ que vous pourriez dégager ainsi pour acheter votre première maison, ce qui pourrait vous permettre d’envisager un prêt hypothécaire moins lourd. À noter que vous disposerez de 15 ans pour rembourser votre REER et que, ici aussi, de nombreuses conditions s’appliquent. 

  • L’IAPP fonctionne différemment. C’est un programme en vertu duquel le gouvernement fédéral prend une « participation » dans votre prêt hypothécaire. Cette participation peut représenter 5 % ou 10 % du prêt, selon le type de propriété. L’incitatif aide à combler l’écart pour les personnes qui ont accumulé la mise de fonds minimale requise pour un prêt hypothécaire, mais qui ne peuvent supporter le fardeau financier associé à la propriété. Elle permet de réduire le montant du prêt hypothécaire nécessaire et, donc, les coûts mensuels. Vous devrez rembourser l’incitatif au plus tard à la vente de la propriété ou après 25 ans. Cela vous semble plus complexe que le RAP? Ça l’est – mais votre conseiller pourra clarifier la question. 

Enfin, si votre projet d’achat est plus lointain, notez qu’un troisième outil sera bientôt offert : le nouveau compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété (CELIAPP). Conçu sur le principe du compte d’épargne libre d’impôt (CELI), ce nouvel outil vous permettra de faire croître votre épargne à l’abri de l’impôt en vue de l’achat d’une première propriété. 

 

D’autres projets? D’autres outils. 

Peut-être vos rêves de changement vous amèneront-ils plutôt, en 2023, dans d’autres directions : fonder une famille, prendre une année sabbatique ou un long congé, lancer une entreprise… En fait, c’est ce qu’envisagent de nombreux Canadiens : dans un sondage récent de FP Canada, pas moins de 68 % des répondants ont dit envisager un projet nécessitant une dépense importante au cours de la prochaine année. Sans être nécessairement spécifiquement conçus à ces fins, plusieurs outils (dont certains que vous avez déjà) pourraient vous être utiles : le CELI, pour avoir accès rapidement à des fonds sans retenue d’impôt ou encore pour constituer un fonds d’urgence ; le REEE, pour accumuler des sommes en vue des études postsecondaires de vos enfants ou petits-enfants ; l’assurance vie, invalidité ou maladie grave pour protéger vos arrières… Et bien d’autres. 

C’est le temps des projets – et celui de découvrir les moyens de les réaliser. 

 

Quelques rappels de début d’année 

À ne pas oublier au moment de passer à 2023 : 

  • À votre première paie de 2023, vous pourriez voir le montant de vos déductions à la source changer, et ce, pour deux possibles raisons : d’abord certains taux pourraient avoir été mis à jour et ensuite, vos cotisations à certains régimes pourraient reprendre si elles avaient été interrompues au cours de l’année 2022 parce que vous aviez atteint les plafonds applicables. 

  • Vous avez jusqu’au 1er mars pour compléter votre cotisation REER de 2022. 

  • Vous avez jusqu’au 1er mai pour produire votre déclaration de revenus de 2022... 

  • … mais jusqu’au 15 juin si vous ou votre conjoint êtes travailleur autonome. 

  • Le plafond annuel de cotisation au CELI passera à 6 500 $ en 2023 (il était auparavant de 6 000 $).