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Période d’incertitude et investissements : des réponses à vos questions - SFL - DSFRI

Période d’incertitude et investissements : des réponses à vos questions

En quelques semaines à peine, ce qui a débuté comme un bref reportage sur un virus pseudo-grippal à l'autre bout du monde est devenu une pandémie mondiale. Alors que le monde entier fait face à la volatilité des marchés, aux pertes d’emplois et à l’anxiété, c’est sans surprise que de nombreuses inquiétudes en matière de finance personnelle font surface.

28 avril 2020

Dans cet article, Philippe Bouchard, conseiller en sécurité financière et représentant en épargne collective, répond à certaines questions courantes en matière d’investissement.

 

« J’ai entendu dire que le Coronavirus allait potentiellement plonger l’économie en récession ou même peut-être en dépression. Qu’est-ce que cela veut dire et quel serait l’impact sur mes placements? »

En période de grande incertitude, la couverture médiatique contribue inévitablement à alimenter le sentiment de crainte dans les marchés. Surexposés à des fils de nouvelles dans lesquels les mots récession et dépression sont omniprésents, il est tout à fait légitime que certains clients se questionnent sur leur propre situation en tant qu’investisseur.

La pandémie de la COVID-19 s’étant installée très vite et avec une ampleur impressionnante, l’impact réel en matière de chiffres reste à constater, puisque les grandes entreprises qui composent les indices boursiers dévoileront leur bénéfice par actions (BPA) dans les prochains jours. Ce ratio est important puisqu’il permet de mesurer les bénéfices d'une entreprise et sa performance, en plus de mettre en relation le prix des actions de différentes entreprises d’une même industrie.

Bien que depuis le 23 mars, le S&P 500, indice boursier basé sur 500 grandes sociétés cotées en bourses aux États-Unis, ait rebondi de plus de 25 % en un temps record, c’est la publication des BPA dans les prochains jours qui permettra de voir plus clair sur la santé financière des entreprises. Lorsque dévoilés, il est très probable que certains analystes et gestionnaires de portefeuille soient d’avis que le ratio cours/bénéfices moyen des principaux indices boursiers soient surévalués en comparaison avec leur moyenne historique. Une telle situation pourrait contribuer aux arguments en faveur d’un recul à court ou moyen terme.

La majorité des économistes s’entendent sur l’évidence d’une récession imminente, laquelle est définie par deux trimestres de croissance négative du PIB. Une dépression, quant à elle, est définie théoriquement par un recul de 10 % ou plus du PIB pendant une durée de plus de deux ans.

Le dénouement à court ou moyen terme dépendra également de la durée des mesures de confinement, ici comme ailleurs dans le monde.

 

« Ne serait-il pas préférable de liquider mes placements afin d’acheter plus bas lorsque le marché aura fini de descendre? »

Devant les effets pressentis de la pandémie de la COVID-19 sur les marchés financiers, plusieurs clients se demandent s’ils ne feraient pas mieux de liquider leurs placements afin d’acheter à un plus bas prix lorsque le marché aura terminé sa chute.

Évidemment, il est hasardeux d'offrir des conseils sans connaître la situation spécifique d'un individu, cependant, les éléments suivants permettent de constater que les chances d’obtenir du succès avec cette stratégie d’investissement sont faibles, puisqu’il faudrait être en mesure de déjouer le marché.

La littérature économique et les analyses statistiques démontrent clairement qu’il n’y a pas, en moyenne, de valeur ajoutée à tenter de faire de l’anticipation de marché (aussi appelé Market Timing) pour un investisseur qui a un horizon de placement assez lointain (10 ans et plus).

Un premier argument en faveur de cette affirmation est que l’investisseur doit avoir raison deux fois plutôt qu’une – identifier le moment idéal pour vendre et identifier le moment optimal pour acheter – ce qui est extrêmement difficile à faire de manière constante, même pour un investisseur avisé.

Deuxièmement, pour un investissement à long terme, le simple fait de manquer les quelques meilleures journées de rendement sur une période assez longue peut avoir un effet dévastateur sur la valeur future d’un portefeuille de placement.

La majorité des investisseurs ont donc tout intérêt à maintenir le cap sur leur stratégie à long terme, laquelle devrait déjà être basée sur leur profil, leur tolérance aux risques et leur horizon de placement. Cet article met en lumière quelques approches ou comportements à prendre en considération devant les effets pressentis de la pandémie.

 

« Que se passe-t-il avec le prix du pétrole et quel sera l’impact de la chute récente de son prix sur l’économie? »

Alors que dans d’autres circonstances, les consommateurs pourraient se réjouir d’un prix à la pompe digne des années 90, certains clients se questionnent, avec raison, sur la situation entourant le pétrole et l’impact de la chute récente de son prix sur l’économie canadienne.

Pendant que l’attention du monde entier est dirigée sur la pandémie du Coronavirus, une guerre de prix et de production du pétrole, initialement provoquée par l’Arabie saoudite, a fait chuter le prix du baril à son plus bas historique.

Cette situation devient encore plus préoccupante puisqu’au même moment, la demande mondiale pour cette ressource a été complètement anéantie par de mesures draconiennes de confinement d’ampleur planétaire. De nombreux secteurs d’activité, comme le transport maritime et aérien, habituellement des champions en consommation de carburant, se retrouvent maintenant paralysés. Dans le jeu de l’offre et de la demande, tant que l’offre excédera la demande, les stocks de pétrole augmenteront et la pression sur les prix se poursuivra.

Une chute aussi abrupte du prix du pétrole, bien qu’elle représente un allègement dans les poches du consommateur qui paie moins cher pour faire son plein d’essence, agit également comme destructeur de richesse important pour plusieurs compagnies d’envergure mondiale.

Dans l’immédiat, il est difficile d’évaluer clairement les répercussions du prix du pétrole sur l’économie canadienne, mais il est évident que cette situation contribue à mettre en péril la survie de certaines entreprises et par le fait même, de plusieurs emplois. Certaines provinces canadiennes comme l’Alberta, la Saskatchewan, Terre-Neuve-Labrador et la Colombie-Britannique pourraient être plus durement affectées.

 

Photo de Philippe Bouchard

À PROPOS DE PHILIPPE BOUCHARD

Philippe a obtenu un diplôme de baccalauréat (B. Sc.) en finance de Stony Brook University, à New York. Depuis, il a cumulé près de 15 années d’expérience dans les marchés financiers et en finance d’entreprise. Pendant plusieurs années, il a travaillé pour des banques d’investissement comme RBC Capital Markets et JP Morgan, principalement à Toronto. Entre 2007 et 2014, il a aussi travaillé comme « trader » indépendant, spécialisé dans les produits dérivés sur taux d’intérêt, à la bourse de Montréal (TMX) et au Chicago Board of Trade (CBOT) avant de devenir conseiller en sécurité financière. Il œuvre principalement auprès des professionnels de la santé et des entrepreneurs.

Dans ses temps libres, Philippe pratique différents sports,; principalement le baseball, le hockey, le golf et le tennis. À travers les années, il a également développé un grand intérêt pour les voyages, bien qu’il se concentre maintenant sur ses trois garçons de 8 ans, 3 ans et 2 mois avec qui il adore passer du temps de qualité.

Philippe Bouchard
Associé, Conseiller en sécurité financière
Centre financier Vaudreuil-Dorion, cabinet en assurance de personnes
388, avenue Saint-Charles
Vaudreuil-Dorion, Québec J7V 2M6
Tél.: (450) 424-3555
Téléc.: (450) 424-5377

Représentant en épargne collective
SFL Placements, cabinet de services financiers
1200, boul. Chomedey, bur. 300
Laval (Québec) H7V 3Z3
Tél.: (514) 748-0878
Téléc.: (514) 748-0804

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