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Trop jeune pour souscrire une assurance vie ? - SFL - DSFRI

Trop jeune pour souscrire une assurance vie ?

Trop jeune… ou trop vieux ? Voici quelques points de repère pour savoir à quel moment de votre vie il pourrait être pertinent d’envisager une assurance vie.

27 mai 2022

Selon l’Association canadienne des compagnies d'assurances de personnes, la protection moyenne d’assurance vie des ménages canadiens s’élèverait à 442 000 $, soit environ cinq fois leur revenu moyen. Au fait, comment sait-on si on a besoin ou non d’une assurance vie?

Le bon besoin, le bon moment

À la question « quand devrait-on envisager une assurance vie? », la réponse est simple, du moins en apparence : quand on en a besoin. Règle générale, ce besoin se manifestera pour vous lorsque le niveau de vie d’autres personnes – généralement un conjoint ou des enfants – dépendra de vos revenus. Advenant votre décès, l’assurance vie dégagera d’importantes liquidités, en franchise d’impôt, pour compenser la perte de ces revenus. Une assurance vie pourrait aussi servir à acquitter une obligation financière à votre décès, par exemple une hypothèque, une marge de crédit ou un emprunt personnel que vous auriez contractés de votre vivant.

C’est pourquoi la majorité des personnes attendent la fin de la vingtaine, voire la trentaine, pour souscrire leur première assurance vie, c’est-à-dire lorsqu’ils entrent dans une relation stable, fondent une famille ou achètent une première propriété.

Mais il pourrait y avoir trois bonnes raisons de passer à l’action même si ces conditions ne sont pas réunies.

Plus on est jeune, moins la prime est élevée

La première de ces raisons est que le coût d’une police d’assurance vie, toutes choses étant égales par ailleurs, est généralement beaucoup plus bas pour les jeunes personnes, comme on peut le voir dans le graphique ci-dessous.

En souscrivant une assurance vie tôt dans votre vie, vous pourriez donc sécuriser pour de nombreuses années une couverture à taux raisonnable. Vous pourriez aussi envisager un montant de protection plus élevé, pour une fraction de ce qu’il vous en coûterait une vingtaine d’années plus tard.

Deux graphiques à colonnes représentant le coût mensuel d’une police d’assurance vie de 500 000 $, selon l’âge auquel elle est souscrite. Le premier graphique est pour un homme. Il montre que le coût pourrait être de 31 $ à 20 ans, puis se mettre à grimper rapidement à partir de 40 ans, où il s’élève à 49 $. À 45 ans, il passe à 77 $. À 50 ans, à 130 $. À 55 ans, à 230 $. Enfin, si la police est souscrite à 60 ans, la prime mensuelle sera de 433 $. Le deuxième graphique illustre la même dynamique, mais pour une femme. Souscrite à 20 ans, la police coûtera 21 $ par mois. À 40 ans, 36 $. À 45 ans, 55 $. À 50 ans, 89 $. À 55 ans, 161 $. Enfin, à 60 ans, 308 $. À noter que ces chiffres sont strictement indicatifs.

L’assurabilité future

La deuxième raison est de garantir votre assurabilité. La majorité des assurances vie, en effet, sont conditionnelles à un bilan de santé. Or, plus on avance en âge, plus on est susceptible de développer des conditions de santé qui, dans certains cas, pourraient compromettre notre capacité d’obtenir une protection d’assurance ou, sinon, pourraient en augmenter le coût.

En souscrivant une assurance vie alors que vous êtes jeune et en parfaite santé, vous pourriez donc garantir votre assurabilité dès maintenant.

Au-delà de la protection

Enfin, si vous n’êtes pas dans une relation stable ou n’avez pas de personnes dépendantes, il pourrait y avoir d’autres raisons de souscrire une assurance vie. Certaines personnes, par exemple, souhaitent simplement ne pas laisser de dettes – comme un prêt pour études – à leur succession. D’autres veulent éviter à leurs proches d’engager des dépenses importantes pour leurs frais funéraires. D’autres encore désirent constituer un legs qui profitera à une œuvre caritative qui leur tient à cœur, qu’il s’agisse par exemple d’éducation, de médecine, de recherche scientifique, de droits de la personne, ou de diversité et inclusion.

Autant de bonnes raisons d’envisager une assurance vie, même si le couple, les enfants ou l’achat d’une maison ne sont pas au programme.

Jamais trop vieux non plus

S’il n’est jamais trop tôt pour penser à une assurance vie, il pourrait bien n’être jamais trop tard non plus. Le besoin, cependant, pourrait être tout autre. Dans la soixantaine, il n’est pas rare qu’une personne ait accumulé un actif substantiel et qu’elle n’ait plus de personnes dépendantes, ce qui allège de beaucoup son besoin de protection. À ce moment, ce seront plutôt les avantages fiscaux de l’assurance vie qui seront pris en considération, de même que son puissant effet de levier pour léguer des sommes, nettes d’impôt, encore plus importantes que ce que permettrait l’actif de la personne.

C’est pourquoi, à partir de la cinquantaine, les planifications financières et les stratégies de dons planifiés font souvent appel à l’assurance vie, même si le besoin de protection est moindre et que son coût est plus élevé à ce moment.

Quel que soit votre âge, il pourrait donc exister une multitude de raisons pour envisager une assurance vie. Reste bien sûr à préciser le type de police qui permettra le mieux d’atteindre vos objectifs : temporaire, vie entière, vie universelle, avec participation ?

Parlez-en à votre conseiller.

Les sources suivantes ont été utilisées dans la rédaction de cet article.
Actualis,
« A-t-on besoin d’assurance vie quand on a des actifs considérables ? ».

CLHIA / ACCAP,
« Faits sur les assurances de personnes au Canada. Édition 2021 ».

Investopedia,
« Best Age to Get Life Insurance ».

PolicyAdvisor,
« Desjardins Life Insurance Review ».

The Ascent,
« What's the Right Age to Buy Life Insurance? ».

The Balance,
« At What Age Should You Buy Life Insurance? ».